- préexister
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• 1482, rare av. XVIIIe; lat. scolast. præexistere→ exister♦ Exister antérieurement (à qqch.). « L'homme que j'étais, l'homme qui préexistait au médecin » (Martin du Gard).préexisterv. tr. indir. Exister avant. Préexister à qqch.⇒PRÉEXISTER, verbe intrans.Exister antérieurement (à quelqu'un, à quelque chose). On ne peint jamais que très imparfaitement une femme aimée; entre elle et nous, il préexiste des mystères qui échappent à l'analyse (BALZAC, Méd. camp., 1833, p.218). Il y avait en lui [Frédéric II] un homme de Lettres préexistant à tout, même au roi (SAINTE-BEUVE, Caus. lundi, t.3, 1850, p.186). La discipline s'impose chez eux [les jeunes novices] tout naturellement, même aux heures de distractions. On dirait qu'à peine arrivés ici, ils découvrent un ordre qui préexistait en leur nature (LACRETELLE, Hts ponts, t.4, 1935, p.208). V. fleuve ex. 5.Prononc. et Orth.:[
], [-
-], (il) préexiste [-gzist]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1377 part. prés. adj. et subst. prëexistent (ORESME, Livre du Ciel et du Monde, éd. A. D. Menut, p.614, 19 et p.632, 42); 1482 preexister (P. FERGET, Le mirouer de la vie humaine, f° 153 r° ds GDF. Compl.). Empr. au b. lat. praeex(s)istere «préexister» IIes. ds BLAISE Lat. chrét., de existere, v. exister. Fréq. abs. littér.:75. Bbg. GOHIN 1903, p.318.
préexister [pʀeɛgziste] v. intr.ÉTYM. 1482, rare av. XVIIIe; lat. scolast. præexistere. → Exister.❖♦ Exister antérieurement (à qqch.). || L'illusion que le néant (cit. 14) préexiste à toute chose. ⇒ Antérieur (être antérieur à). || Coutume qui préexistait à une loi.1 L'homme que j'étais, l'homme qui préexistait au médecin, — l'homme que je suis encore, après tout (…)Martin du Gard, les Thibault, t. V, p. 202.2 Là encore l'analyse nous révèlerait les raisons d'une faiblesse qui préexiste à de Gaulle et qui a rendu inévitable le recours à son arbitrage.F. Mauriac, le Nouveau Bloc-notes 1958-1960, p. 222.❖DÉR. Préexistant.
Encyclopédie Universelle. 2012.